Ce jour-là, Nuage de Qwartz s’était levée de bonne heure. Elle avait voulu prendre une habitude : se lever, chaque matin, bien avant tout le monde, pour partir chasser quelques proies. Allait-elle les manger avant tout le monde, également ? Que nenni ! Elle allait rapporter ses magnifiques trouvailles au camp du Clan du Ciel, et, discrètement, elle allait les poser dans le tas de gibier, puis repartir se coucher comme si de rien n’était. Comme ça, quand les guerriers se réveilleront, le matin, ils verront du nouveau gibier, bien frais, qui les attendait comme s’il était venu de lui-même. Et, bientôt, la rumeur se répandra qu’une personne bienveillante travaillait pour leur bonheur. Et, du coup, Nuage de Qwartz pourra penser qu’elle sera une héroïne, et même si des guerriers diront du mal d’elle, elle sera quand même fière ! C’était une excellente idée, non ?
L’apprentie au pelage noir sortit du camp. Le soleil ne s’était même pas encore levé. Doucement, mais sûrement, elle s’élança vers la forêt. Elle n’allait pas se perdre si facilement, ni même avoir peur : elle était déjà passée dans des souterrains bien plus sombres et effrayants qu’une simple forêt ! Et elle n’avait pas eu, mais alors pas du tout, eu peur ! Du coup, elle pouvait se promener en toute tranquillité, sans que rien ni personne ne l’inquiète. Elle est pas belle, la vie ?
Bientôt, elle aperçut une petite souris, qui était quand même sortie avec la saison des neiges. Nuage de Qwartz se tapit sur le sol, s’avança lentement vers elle, et… Marcha sur une branche sèche. Le bruit craquant résonna dans toute la forêt. La souris se raidit, leva la tête, la tourna vers l’apprentie, croisa son regard et fila sans demander son reste. La Qwartz voulut la poursuivre : rien à faire, elle disparu derrière des buissons.
« Mais tu pourrais être sympa ! lança la chatonne à l’intention du rongeur. Je veux faire quelque chose de bien ! Reviens ! »
Bien entendu, la souris ne lui obéit pas.
Nuage de Qwartz s’assit alors et se mit à réfléchir. Okay, elle avait raté
une proie, et alors ? Il devait sûrement y en avoir plein d’autres, en cette saison des neiges ! La petite écouta les environs, et entendit un bruissement. Visiblement, quelque chose approchait. Une proie, sûrement ! Ça ne pouvait qu’être ça.
Mais l’apprentie ne voulait pas la rater, cette fois-ci. Elle s’approcha doucement du bruissement, en regardant bien où elle mettait les pattes, puis bondit. Elle n’avait pas essayé de vérifier quelle sorte de proie elle attaquait, ni même si c’en était une, mais elle était sûre d’une chose : Elle n’allait pas la rater !